– Selon son humeur, qu’on sait versatile, le fantôme de Jaco Pastorius sommeille dans l’esprit, le cœur ou les doigts de tous les bassistes électriques de la planète. Du moins ceux qui jugent utile de s’élever au-dessus du niveau de la mer (sans pour autant avoir la prétention de marcher sur l’eau). Pour accueillir en soi ce fort turbulent fantôme, il faut beaucoup de patience, beaucoup d’amour, et un caractère bien trempé. Frédéric Monino a tout ça dans sa musette. Il aime beaucoup Jaco, passionnément même (comme on le comprend), et cela s’entend dès les premières notes qu’il joue. Mais ce qui tranche chez lui avec la majeure partie des “clones” du génial bassiste aujourd’hui âgé de 63 ans [on me souffle dans l’oreillette qu’il est mort tragiquement le 21 septembre 1987, oui, c’est vrai, mais je ne m’y suis jamais fait, désolé, NDR], c’est, justement, tout l’amour – et pas seulement le savoir-faire – qui transpire dans son jeu. Frédéric Monino sonne comme Jaco ? Et alors ? Et pourquoi pas ? Reproche-t-on à un contrebassiste de sonner comme Ray Brown, Paul Chambers ou Charlie Haden ? Non. Le style de Jaco est si singulier qu’il est devenu au fil du temps un véritable langage, un genre à lui seul. Jaco Pastorius est un genre à lui seul. Quand on joue sa musique – ne jamais oublier : Jaco est un grand compositeur, au même titre que Jimi Hendrix était aussi un grand songwriter –, on ne joue pas du “jazz-rock” ou de la “fusion”. On est jazzman, et l’on habite (ou non) l’une des plus belles musiques métisses de quarante dernières années.
Loin des relectures stériles et/ou académiques de l’œuvre du super-héros de la basse, les musiciens d »Around Jaco » vont au cœur de ses aventures sonores (un cha cha mutant, une valse polychrome, des folies en solo, des fresques en big band, etc., etc.), en font bouger les lignes, en explorent les recoins secrets, les beautés secrètes et les abysses vertigineux.
Les Jacomonino Translations (oh yeah!) bruissent du bonheur de jouer ces standards modernes qui nous hantent depuis des lustres. Intelligence (Frédéric Monino), Finesse (François Laizeau), Don de soi (Franck Tortiller), énergie : bravo messieurs.»
Frédéric Goaty – Directeur de la publication à Jazz Magazine »
Ils en parlent
Les artistes associés
Membre du Vienna Art Orchestra de 1993 à 2000
Directeur Artistique de l’Orchestre National de Jazz 2005-2008
Django d’Or du spectacle vivant 2007
Directeur du département jazz au Conservatoire d’Orsay (91)
Après des études de percussion classique au conservatoire de Dijon, puis au CNSM de Paris où il obtient un premier prix à l’unanimité et un premier prix d’analyse musicale, Franck Tortiller se dirige peu à peu vers le jazz et remporte en 1989 le premier prix de soliste et le premier prix d’orchestre au Concours National de Jazz de La Défense.
Parallèlement à ses projets personnels, Franck enchaîne les collaborations : Christian Muthspiel, Steve Swallow, Orchestre Pasdeloup, Basel Sinfonietta, Orchestre symphonique de Ulm, Mike Mainieri, Dave Samuels, Sanseverino, Arthur H, Juliette Gréco, et tant d’autres…
www.francktortiller.com
Dès les années 70, François Laizeau étudie la batterie auprès du fameux Dante Agostini. Son talent et sa polyvalence unique ont rapidement pu s’épanouir au sein de formations aussi puissantes qu’éclectiques. Batteur incontournable de la scène jazz en France, on le retrouve ainsi aux cotés de Magma, Michel Legrand, Eddy Louiss, Tania Maria, Alan Stivell, Louis Sclavis, Michel Portal, Emmanuel Bex, l’Orchestre National de Jazz (de Denis Badault 1991-1994 et Didier Levallet 1997-2000), Larry Schneider, Jean-Marc Padovani, Kenny Wheeler, Domique Pifarely, Eric Barret, François Jeanneau, Martial Solal, Toots Thielemans, Monica Passos, François Couturier, et bien d’autres…
Grand pédagogue, il est également un spécialiste de l’histoire de la Batterie.
Myspace François Laizeau
Etabli à Paris depuis 1992, après une enfance passée à l’île de la Réunion, Olivier Ker Ourio est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs harmonicistes chromatiques de jazz de la planète. Descendant d’une famille bretonne installée sur l’île de la Réunion depuis 1728, Olivier Ker Ourio a choisi avec une intrépidité tranquille, un instrument qui n’existe que très peu dans le jazz : l’harmonica chromatique.
Il est souvent décrit comme le brillant successeur de Toots Thielemans qui s’illustre comme lui à l’harmonica chromatique. Il étudie à la Réunion, dans la classe de jazz au CNR avec François Jeanneau et participe aux albums de Guillaume de Chassy, Jean-Jacques Milteau, Jacques Pellen, Lokua Kanza, Claudio Pontiggia, Barend Middelhoff, Jean-Marie Ecay, André Charlier et Benoît Sourisse. Il enregistre avec Toots Thielemans, Jacques Pellen, Nelson Veras Paris Jazz Big Band, Stefano di Battista, Diederik Wissels, Thierry Lang, Georges Moustaki, Jean-Michel Pilc, Ralph Towner, Danyel Waro, Sylvain Luc et tant d’autres qui sont des merveilles de musicalité.
Around Jaco
AROUND JACO TRIO: MONINO/TORTILLER/LAIZEAU – LE TRITON
« LIBERTY CITY » – Trio MONINO/LAIZEAU/BEX
MONINO/VERAS/SUAREZ/KEROURIO/LAIZEAU – « AROUND JACO QUINTET »