C’est l’histoire d’une solitude électrique, d’une solitude électrisante : Frédéric Monino contamine à lui seul un quartet, composé d’un frappeur de peau et de cuivre, d’un gratteur de cordes, et d’un soufflant. Effet d’enveloppe, ou contagion de timbre et de phrasé, la basse aventurée en terres acoustiques compose et impose un paysage, une texture, un style, proprement électriques. Cependant on entend fort quelque trombone, tabla, violoncelle, marimba dans ces lacis de mangrove harmonique et rythmique, autant dire de l’acoustique en règle, du souffle, du frappé, du frotté, de la viande sur bois, de l’organique dansant sur de l’inerte. C’est que notre bassiste virtuose s’est résolument engagé, en dépit même de sa virtuosité, dans l’aventure autrement décisive du devenir-poème : non pas poétiseur, mais homme-chant, ce qui vous a tout de même une autre dimension que vedette ou champion. Corps traversé, donc, ce qu’on appelle un conducteur, faute duquel il n’est pas d’électricité qui tienne, encore moins qui circule. Enzo Cormann (écrivain, metteur en scène, jazz poet)
Depuis une trentaine d’années, le bassiste Frédéric Monino rencontre de nombreux musiciens d’horizons différents. Ils partagent tous la même exigence musicale : du jazz au flamenco, de la musique contemporaine à la musique brésilienne, de la chanson aux expériences sur les mesures asymétriques. Pour influencer les compositions de « All the way », le bassiste a puisé dans ces rencontres d’artistes et les différents codes musicaux propres à la richesse de chaque style, en privilégiant la place de la basse électrique dans ce jazz. Ces compositions reflètent que cet instrument n’est pas uniquement dédié à des formes d’ostinatos velléitaires et autres grooves imposants. Comme son aînée en jazz la contrebasse, la basse peut jouer autour des thèmes, être dans l’accompagnement tout en réagissant avec les autres musiciens, broder avec des nuances, apparaître en soliste, retrouver sa place dans la section rythmique. On rattache souvent la basse électrique au style fusion des années 80 mais son emploi, comme ont pu l’expérimenter Jaco Pastorius ou Steve Swallow, ouvre une voie orchestrale dans des formes plus jazz, plus improvisées, voire plus poétiques. Concernant le répertoire, la diversité s’est imposée : ainsi d’une évocation latine, à une valse, à une forme « modern-jazz », à une composition colorée, à une saveur hispanique, à un ostinato « pop ». Au final, une palette des appropriations possibles et autres digressions jazzistiques. La base d’un trio basse électrique/guitare acoustique/batterie, apporte le mariage de timbres et les possibles nuances dynamiques. Le choix du batteur François Laizeau, avec lequel Frédéric Monino a partagé de nombreux concerts, était évident, tant leurs codes sont proches et divers. Le guitariste Olivier-Roman Garcia est particulièrement intéressant par l’originalité de ses influences musicales, et sa recherche à la guitare acoustique.Voici donc le trio auquel on pouvait adjoindre l’énergie, le son et la fougue du saxophoniste Stéphane Guillaume. Ce quartet ainsi constitué, fonctionne plus que bien, les énergies se complétent, la joie de jouer ensemble est au rendez-vous. Tous sont sur une même route musicale… All the way.
Les artistes associés
Batteur depuis si longtemps, je ne me souviens plus qui j’étais avant d’être batteur… J’étais petit, je faisais du vélo… Je suis toujours petit mais mes rythmes sont plus grands que moi. Je suis batteur et professeur, je fais des concerts et j’enseigne l’art d’accompagner. Je suis né en 1955, j’ai participé à 56 albums et à 2000 concerts, j’ai joué devant le roi du Danemark et dans des théâtres en lambeaux, j’ai joué devant des publics qui dansent et des publics qui ne dansent pas, j’ai côtoyé des génies et des charlatans, Vissi d’amor, Vissi d’arte… Dès les années 70, François Laizeau étudie la batterie auprès du fameux Dante Agostini. Son talent et sa polyvalence unique ont rapidement pu s’épanouir au sein de formations aussi puissantes qu’éclectiques. Batteur incontournable de la scène jazz en France, on le retrouve ainsi aux cotés de Magma, Michel Legrand, Eddy Louiss, Tania Maria, Alan Stivell, Louis Sclavis, Michel Portal, Emmanuel Bex, l’Orchestre National de Jazz (de Denis Badault 1991-1994 et Didier Levallet 1997-2000), Larry Schneider, Jean-Marc Padovani, Kenny Wheeler, Domique Pifarely, Eric Barret, François Jeanneau, Martial Solal, Toots Thielemans, Monica Passos, François Couturier, et bien d’autres… Grand pédagogue, il est également un spécialiste de l’histoire de la Batterie. Myspace François Laizeau
Prix Django Reinhardt 2009 : Artiste français de l’année (L’Académie du Jazz) Brass Project : Album Français de l’Année 2009 (L’Académie du Jazz) Le saxophoniste le plus imposant de la nouvelle génération. J. M. Proust
Poly-instrumentiste, Stéphane Guillaume fait partie des musiciens européens les plus talentueux du moment. Durant ces dernières années, il n’a cessé d’évoluer dans divers projets, notamment aux côtés de Peter Erskine, Vince Mendoza, Nguyên Lê, Didier Lockwood, le Paris Jazz Big Band, l’Orchestre National de Jazz de Laurent Cugny, Claude Nougaro, Didier Lockwood, Vince Mendoza, Georges Arvanitas, Frank Avitabile, Marc Berthoumieux, Emmanuel Bex, André Ceccarelli, Jean-Marie Ecay, Antonio Farao, Hadrien Ferraud, Edouart Ferlet, Zool Fleisher, Stéphane Galland, Antoine Hervé, Daniel Humair, Quincy Jones, Sheila Jordan, Olivier Ker Ourio, Wayne Krantz, Sara Lazarus, Didier Levallet, David Linx, Sylvain Luc, François & Louis Moutin, Steve Potts, Manuel Rocheman, Romane, Aldo Romano, Jacky Terrasson, Toots Thielemans, Franck Tortiller, Baptiste Trotignon, Nelson Veras… Cornolti Production
Guitariste et enseignant, Olivier-Roman Garcia a développé un style très personnel grâce à une curiosité sans frontières. Globe-trotter de l’expérience musicale, il collabore avec des artistes comme: Imany, Claude Nougaro, Jean-louis Trintignant, Christophe Godin, Frédéric Monino, Dominique Di Piazza, Kévin Reveyrand, Emmanuel Bex, Marc Berthoumieux, Rachel Ratsizafy, Stéphane Guillaume, Patrice Héral, François Laizeau, Michel Arbatz, Pierre Vassiliu… Festivals et tournées : France, Japon, Suisse, Mexique, Belgique, Nouvelle-Calédonie, Réunion, Portugal, Italie, Malaisie, Madagascar, Bulgarie… Il enseigne au JAM à Montpellier et au CFPM à Saint Jean de vedas. olivierromangarcia.wordpress.com
Ils y étaient
Festival de Nîmes Jazz Agglo (30)
Festival Plateau Picard Montigny (60)
Le Jam / Montpellier (34)
Le Triton / Les Lilas (93)
Jeudi en musique / Montpellier (34)
Cavajazz / Viviers (07)
Festival Radio France Montpellier (34)
Festival Jazz à Vannes (56)
Le Lavoir Entendu / Epinal (88)
Festival Jazz dans les vignes / Cairanne (84)
Melrose / Agde (34)
Jazz Club Coemedia / Miramas (13)
Jazz à Junas « Journée internationale du jazz » / Nimes (30)
« Satur’day Jazz Live » / Saturargues (34) Le Jam / Montpellier (34) « La chapelle des Lombards » / Paris (75) Melrose / Agde (34) Lune de Jazz / Saou (07) Le Tarmac / Saint Jean de Vedas (34) Festival Jazz Saint Omer (62)
Écouter l’album
04. Drôles de temps
08. Another Quest
01. Valse, tard ou tôt
05. Il y eut L
09. Domino
02. All The Way (See You)
06. Evidence (T. Monk)
03. Honnête Ornette
07. Wide
All The Way en live
« DOMINO » – SOLO BASSE – FREDERIC MONINO ALL THE WAY QUARTET
ALL THE WAY QUARTET FREDERIC MONINO – « VALSE TARD OU TÔT »
Revue de presse
Chronique CD "All the way" par Thierry Menu
Batteur Magazine N° 256 Mars 2012
Chronique CD "All the way" par Thierry Menu
Jazz News Décembre 2011
Chronique concert "All the way" par Alain Gauthier
Culture Jazz 12 novembre 2011
Chronique CD "All the way" par Félix Marciano
Jazz Magazine N° 631 Novembre 2011